Destin d’un pays ami - VOYAGE EVENEMENT

Le Liban est un petit pays situé au bord de la mer Méditerranée, à l'est de la mer, entre la Syrie au nord et à l'est, et Israël au sud.

• L'étroite bande côtière, fortement urbanisée, s'étend de Tyr au sud à Tripoli au nord en passant par Sidon, Beyrouth, Jounieh et Byblos. À l'est, la plaine de la Bekaa, à une altitude moyenne de 900 mètres, est enserrée entre les montagnes du Mont-Liban et de l'anti-Liban.
• Le pays occupe approximativement 10 452 km2 de superficie.
• La capitale est Beyrouth qui est non seulement la capitale du Liban mais aussi le principal centre culturel, économique et politique du pays. La ville est réputée pour son histoire ancienne et sa diversité culturelle, et elle a connu une renaissance après des décennies de conflits.

• Environ 6,7 millions d’habitants en 2024.
• Environ 640 habitants par km2. Cette densité de population est relativement élevée, bien que cette densité soit concentrée principalement dans les grandes villes, comme Beyrouth.

Le Liban a une population diverse, avec des communautés de différentes religions et origines ethniques.

• Le Liban est un pays de diversité religieuse. Les principales religions et communautés sont les suivantes :
• Islam : Majorité musulmane, divisée entre chiites (principalement dans le sud et la Bekaa) et sunnites (principalement à Beyrouth et au nord).
• Christianisme : Le christianisme libanais est principalement composé de maronites (catholiques orientaux), mais aussi d'orthodoxes et d'arméniens. Les chrétiens représentent environ 30% de la population.
• Druzes : Une petite communauté religieuse qui constitue environ 5% de la population, principalement située dans les montagnes.

Le Liban a un système politique basé sur le partage confessionnel, où les postes politiques clés sont attribués en fonction des affiliations religieuses.

• Le président est un chrétien maronite élu pour un mandat de six ans. Le président actuel est Michel Aoun (mandat jusqu'au 31 octobre 2022) et a été remplacé par un président intérimaire pendant la période de vacance présidentielle, car un nouveau président n'avait pas été élu à ce moment-là. En 2024, le Liban était toujours en attente d'un nouveau président élu, un processus qui a été retardé en raison de l'impasse politique.
• Le Premier ministre est un musulman sunnite, et le Parlement libanais est composé de représentants de toutes les confessions religieuses. Le Premier ministre actuel du Liban est Najib Mikati, qui occupe ce poste depuis septembre 2021. Il a été nommé pour former un gouvernement de transition dans un contexte de crise politique, économique et sociale.

• Les Phéniciens (3000 - 539 av. J.-C.) : Le Liban est le berceau de la civilisation phénicienne, dont les cités principales étaient Byblos, Tyr et Sidon. Ces peuples marins et commerçants ont été des pionniers du commerce maritime, des arts et de l’alphabet phonétique, qui a influencé l’écriture dans le monde entier. Ils ont fondé des colonies à travers la Méditerranée, dont Carthage en Afrique du Nord.
• Conquête par les grands empires : Après l’apogée de la civilisation phénicienne, le Liban devient successivement partie de plusieurs empires : l’Empire perse (539-332 av. J.-C.), l'Empire d'Alexandre le Grand (332 av. J.-C.) et les Romains (à partir de 63 av. J.-C.). Sous les Romains, la région fait partie de la province de Syrie et bénéficie d’une prospérité culturelle et économique.
• L’Empire arabe et la diffusion de l’islam (VIIe - XIIIe siècle) : Après la conquête arabe au VIIe siècle, le Liban devient une partie de l’Empire arabe et plus tard de l'Empire ottoman. Le Liban connaît alors une grande diversité religieuse, avec la coexistence de chrétiens, musulmans sunnites et chiites, ainsi que des communautés druzes. L’islam se répand et influence profondément la culture et la société libanaises.
• Les Croisés et les États latins (XIIe - XIIIe siècle) : Au cours des Croisades, les Croisés chrétiens fondent des États latins au Levant, et le Liban fait partie de la zone d’influence des royaumes croisés. La ville de Tyr devient un centre important. Après la chute des États croisés, le Liban redevient sous domination musulmane.
• Période ottomane : Le Liban fait partie de l’Empire ottoman pendant près de 400 ans. Au début, la région est administrée directement par les Ottomans, mais au fil du temps, elle est gouvernée par des seigneurs locaux, comme les Maan et plus tard les Chéhab. Ces familles, souvent d’origine druze, exercent une grande influence dans le pays, particulièrement dans les montagnes libanaises.
• Tensions religieuses et communautaires : Pendant la domination ottomane, les tensions entre les différentes communautés religieuses (chrétiens maronites, musulmans sunnites, chiites, druzes) se renforcent. Ces tensions sont exacerbées par des rivalités politiques et sociales, et les tensions entre les chrétiens maronites et les druzes, par exemple, entraînent des conflits intermittents.
• Mandat français : Après la Première Guerre mondiale et la dissolution de l’Empire ottoman, la Société des Nations confie la gestion du Liban à la France, qui établit un mandat sur le pays en 1920. La France divise le pays en plusieurs zones administratives et impose un régime autoritaire.
• Création du Liban moderne : En 1926, une constitution est adoptée, qui met en place un système politique fondé sur une répartition confessionnelle des pouvoirs, avec un président chrétien maronite, un Premier ministre sunnite et un président du Parlement chiite. Ce système, qui vise à garantir la paix entre les différentes communautés religieuses, pose les bases du Liban moderne, mais aussi des tensions futures.
• Indépendance (1943) : Après des décennies de domination française, le Liban obtient son indépendance en 1943 suite à une résistance croissante et à la pression de la communauté arabe et internationale. Le pays adopte une constitution fondée sur un pacte national, qui repose sur un équilibre entre les différentes confessions religieuses.
• L’âge d’or (1943-1975) : Le Liban connaît une période de prospérité et de stabilité relative après son indépendance, grâce à son économie dynamique, à son rôle en tant que centre financier et commercial au Moyen-Orient, et à sa réputation en tant que « Suisse du Moyen-Orient ». La ville de Beyrouth devient un centre culturel, financier et touristique de premier plan.
• Tensions communautaires et politiques : Cependant, les tensions entre les différentes communautés religieuses (chrétiens, sunnites, chiites et druzes) et les influences extérieures, notamment celles de la Syrie, de l’Égypte, de la Palestine et d’Israël, commencent à se manifester. La question de l’identité nationale et des inégalités économiques entre les différentes régions et communautés du pays devient de plus en plus problématique.
• Déclenchement de la guerre civile : En 1975, une guerre civile éclate, opposant principalement les milices chrétiennes, dirigées par des leaders comme Bachir Gemayel, aux milices musulmanes, notamment le Hezbollah et le Mouvement Amal, soutenues par la Syrie et l'Iran. Le conflit est exacerbé par l'implication des puissances étrangères, en particulier la Syrie, Israël et la Palestine.
• Conflit et destructions : La guerre civile fait plus de 100 000 morts et laisse des millions de Libanais déplacés. Beyrouth, la capitale, est divisée en zones contrôlées par différentes factions. La guerre est marquée par des atrocités, des massacres et une fragmentation de la société libanaise.
• Accords de Taëf (1989) : Après 15 ans de guerre civile, les accords de Taëf, signés en 1989 en Arabie Saoudite, mettent fin au conflit en révisant le système politique, en introduisant de nouvelles règles pour garantir la représentation de toutes les communautés et en mettant en place un plan de reconstruction du pays.
• Reconstruction et influence syrienne (1990-2005) : Après la guerre, le Liban commence à se reconstruire, avec une aide internationale importante. Cependant, la Syrie exerce une forte influence politique et militaire sur le pays, notamment par l'intermédiaire de son armée, qui stationne au Liban jusqu’en 2005. Le Liban reste politiquement fragmenté, avec des tensions entre pro-syriens et anti-syriens.
• Assassinat de Rafic Hariri et retrait syrien (2005) : En 2005, l’assassinat de l’ex-Premier ministre Rafic Hariri, un leader politique clé, provoque des manifestations de masse et une pression internationale, forçant la Syrie à retirer ses troupes du Liban après 30 ans de présence.
• Crises politiques et économiques : Depuis le retrait syrien, le Liban a connu plusieurs périodes de crise politique et d’instabilité, notamment des conflits internes entre factions, la montée en puissance du Hezbollah, un groupe chiite soutenu par l’Iran, et des tensions avec Israël. L’économie libanaise, déjà fragile, a souffert de la guerre civile en Syrie voisine, de l’inefficacité du gouvernement et des difficultés internes.
• Problèmes économiques et protestations : Depuis 2019, le Liban traverse une grave crise économique, avec une inflation galopante, une dévaluation de la livre libanaise, un chômage élevé, des pénuries d’électricité et une corruption généralisée. Cela a conduit à des manifestations de masse, réclamant des réformes politiques et économiques.
• Explosion du port de Beyrouth (2020) : Le 4 août 2020, une explosion dévastatrice dans le port de Beyrouth, causée par des stocks de nitrate d'ammonium mal stockés, tue plus de 200 personnes et en blesse des milliers. Cela a intensifié la crise, montrant l’incapacité du gouvernement à résoudre les problèmes du pays.
• Tensions politiques et communautaires : Le Liban reste plongé dans une crise politique majeure, avec un gouvernement paralysé par des divisions internes entre les communautés religieuses et les puissances régionales (Syrie, Iran, Arabie Saoudite, Israël).